Chambre atelier – partie I

Sous projet crucial. Une chambre c’est primordial dans une maison,
peut-être la pièce la plus importante finalement.

Dans un chantier, avoir une pièce propre, confortable voire chaleureuse est salutaire. Celle-ci n’est pas finie, mais au vu des travaux déjà réalisés, un point d’étape s’envisage.

Voilà la pièce, elle fait 3,70 m sur 3,70 au sol environ et le toit commence à presque 2,80 m pour descendre à 1,90 m.

L’isolation & l’électricité

On commence par l’isolation, elle était la priorité en plein hiver & une opportunité de placer l’électricité de manière plus esthétique. Le plafond (30 % des déperditions) était forcément à isoler & j’ai opté aussi d’isoler un peu les murs (ceux donnant sur l’extérieur).

La 1 ère tâche consistait à retirer le plâtre des murs.
Ils sont en briques creuses, et je veux que la maison respire.
Le plâtre freine trop les échanges d’humidité, sans être aussi étanche que le ciment, il peut piéger l’eau dans les parois.

Ensuite vient l’armature pour réceptionner l’isolant. J’ai choisi la laine de bois, pour ses excellentes caractéristiques isolantes & la possibilité de travailler de manière modulaire.
J’aurais pu faire faire certains murs en chaux chanvre, mais l’éventuel démontage dans ce cas aurait été plus compliqué. En effet, il m’est arrivé de devoir démonter une partie pour par exemple corriger la position d’une gaine électrique. Démonter et remonter, le panneau d’OSB et le bloc de laine de bois dans ces cas était faisable.

Le toit est conçu avec des panneaux sandwich, constitués de 5 cm de mousse compressée, enfermée entre 2 plaques de taules.
Visant 29 ~ 30 cm d’isolant au total (pour un déphasage de 12 heures) pour le toit, il me manquait donc 25 cm.
J’ai utilisé des planches de coffrage de 20 cm pour mettre une 1 ère couche de 20 cm d’isolant, suivis de tasseaux de 5 cm pour une dernière couche croisée. C’est dans cette dernière que je placerai mes circuits électriques.

Pour les murs, je ne prévois que 5 cm d’isolant car l’isolation par l’extérieur est prévue par la suite. Ce début d’isolation me sert lui aussi pour la rénovation électrique & avoir déjà un minimum d’isolation partout.

5 cm ce n’est pas énorme, 7 cm environ en tout avec les panneaux OSB, mais le confort se fait déjà ressentir ! Le petit radiateur est plus efficace, une ambiance plus sèche et plus chaleureuse s’en dégage, en changeant de pièce c’est surprenant !

Au sol je n’ai isolé que le plafond de la cave qui se trouve en-dessous.
Avec 10 cm de laine de bois qui était très facile à placer entre les IPN.
Il me reste le défi de trouver comment plaquer sur des IPN en fer ?
Surtout qu’ici, la cave est déjà assez basse (moins de 1m80), alors j’aimerai garder le moindre cm. À suivre…

Pour l’éclairage des chambres, je vais systématiquement mettre un plafonnier classique, plus un télérupteur (silencieux) et une autre lumière, au niveau de la tête de lit, contrôlée depuis l’entrée comme depuis chaque côté du lit.

J’installe ce télérupteur dans la pièce même, plutôt que dans le tableau, pour éviter de faire des allers retours de câbles au tableau électrique, qui peut être très loin (dans mon cas 15 m environ).

Le télérupteur, environ 5 cm de côté.
Avec ceci vous pourrez mettre autant de boutons poussoir que vous le voulez pour contrôler la lumière.
Attention à ne pas être trop déçu, car c’est pas si silencieux que ça.

L’arrivée d’eau

Un point d’eau pour pouvoir faire sa toilette était nécessaire, mais l’avoir dans la chambre est un luxe que finalement j’apprécie.
Une autre et plus grande salle de bain fait partie des futurs travaux, elle peut désormais attendre.

Ça été un petit défi que je ne regrette pas.
Ma compagne de l’époque poussait pour l’utilisation du cuivre par principe de précaution. Le PER et le multicouches contenant du plastique, et étant relativement récents dans leurs utilisations par rapport au cuivre, nous n’avons pas forcément assez de recul sur ces matériaux.

Je me suis mis à la brasure tendre, surtout pour son accessibilité matériel.
Les premiers pas ont été laborieux : pas la bonne lampe à souder, mauvais repère de chauffe / je chauffais trop le cuivre avant de mettre l’étain, je chauffais aussi de manière trop homogène entre les pièces femelles et mâles, pas assez la partie femelle pour favoriser la capillarité.
Mais après un peu de pratiques, c’est devenu une tâche satisfaisante et étonnamment rapide.

Quelques ressources que j’ai trouvé utiles pour la brasure tendre

Le défi ici était la distance mais surtout le passage d’obstacles.
Il y a peut être 20 m entre l’arrivée d’eau principale & les pièces cibles.
Dans la première pièce à passer, il y avait des IPN croisés qui m’ont demandé un peu plus de recherches. L’utilisation de chapeaux de gendarme a réglé le problème (beaucoup charme le jargon de plomberie).

J’ai pu récupérer un lavabo et un bidet des anciens habitants. Malheureusement je n’ai pas pu récupérer le mélangeur en bec de cygne que j’avais repéré. J’avais complètement vrillé les tubes de cuivre qui étaient en dessous, pensant qu’ils se démontaient, mais non.

Pour l’eau chaude, de ce côté de la maison, j’opte (malheureusement) pour un petit chauffe eau électrique (10 ou 15 L). Qui servira pour la toilette côté chambre & la vaisselle dans la future petite cuisine (qui se trouve de l’autre côté de la cloison). Dans cette pièce, se trouve un poêlito, qui je l’espère, pourra aussi servir à préchauffer l’eau en hiver & limiter la consommation électrique.

L’évacuation

Le traitement des eaux se fera par pédo-épuration. Utilisant déjà des toilettes sèches, ayant un grand jardin et n’utilisant que des produits sains, ça semble le plus naturel / logique comme solution.

L’approche était de mettre en place un tube de PVC, de 50 mm de diamètre (pour évacuer un bidet, un lavabo & un évier, idéalement pas en même temps), qui sort de la chambre, pour passer par la cave et qui finit dans une zone identifiée pour l’épandage dans le jardin. Le plus dur a été de traverser le mur de fondation de la cave, d’environ 40 cm d’épaisseur.

La zone d’épandage n’est pas encore en place mais ne devrait plus tarder.
J’opte pour 3 zones de 1 m² chacun (30 cm d’épaisseur) de broyat de bois, ce qui représente 3 personnes actives.

Meubles

Afin de ne pas m’étaler et d’utiliser au maximum les volumes, je souhaite avoir un maximum de fonctions pour chaque pièce. Ça ne sera pas possible pour toutes les pièces (ex : cuisine) mais dans une chambre l’exercice s’y prête bien. Donc après la chambre avec le lit & la salle de bain, place au bureau et au dressing.

Pour l’armoire, il me semblait plus facile et plus rapide, de faire du sur-mesure. Mais je ne suis pas certain que c’était le seul choix.

Il fallait répondre à quelques contraintes : pas trop profond pour laisser la place pour circuler autour du lit, pas trop haut d’un côté, le plafond descendant à 1m60.

Mais je ne regrette pas, je me suis creusé la tête sur la conception ce qui ne m’a pas empêché de me tromper sur la hauteur de la première penderie.

Le travail du bois en mélaminé n’est plus à sous-estimer !
Je voulais cette finition pour ne pas apporter un autre motif de bois par dessus l’OSB, sans pour autant peindre. Plus que jamais, pré-percer, prédécouper au cutter et mieux préparer mon matériels étaient plus que nécessaire. La scie sauteuse n’était pas du tout l’outil le plus adapté, mais surtout gare à ses réglages qui ont pu mettre en défaut (attaque le bois avec une lame de travers n’est jamais une bonne idée & encore moins avec du mélaminé, gare à cette fichue semelle quand elle est de travers).

L’ensemble m’a coûté un peu moins de 200 €

Pour le bureau j’aurais pu l’acheter aussi, mais je pense que j’ai voulu me faire plaisir. J’ai acheté 2 plans de travail, plaqué de 70 € chacun + des découpes sur place. J’ai 3 belles chutes dont 2 me servent de plan de travail dans ma cuisine de fortune pour l’instant.

Il n’y a pas de rangement, mais j’ai pu choisir une belle épaisseur et un effet chêne. En jetant un œil sur les prix d’une grande enseigne, je ne regrette pas financièrement non plus.

Je suis étonné de ce qui est possible de placer dans 13 m² environ. Mission accomplie au niveau des fonctions pour cette pièce. Il me reste des progrès à faire en menuiserie, prises de côtes, découpes + propre, assemblage patient… Pas tout à fait une excuse, mais cette chambre se faisait attendre alors il y avait forcément un peu d’impatience.

La suite

Parmi les choses qui restent à faire dans cette pièce :

Changer la fenêtre : elle est énorme (1 m²), s’ouvre en basculant vers le bas, lourde. J’aimerai la changer par un modèle guillotine (sympa hein).

Le mur de cloison : à enduire à l’argile. En plus de l’aspect que j’aime beaucoup, ça participera à réguler l’humidité.

Et enfin, isoler et ajouter une finition au sol. Pour l’instant je table sur une couche liège sous du parquet, on verra bien en temps voulu.


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