Une première suggestion pour contribuer le plus sainement possible à l’économie le choix de sa banque. Un jour en regardant quotidien je suis tombé sur un invité qui mentionnait l’impact des investissements des banques. En creusant, grâce au mouvement colibris, greenpeace et OXFAM nous avons vu qu’il existait des alternatives. Voilà le genre de petit changement que l’on peut faire dans sa vie sans tout bouleversé. Le genre de suggestion que nous aimerions partager avec vous.
Pourquoi un compte bancaire est quasi obligatoire
On présente souvent le fait d’avoir un compte bancaire comme un droit : droit au compte,
et non une obligation (un devoir), puisqu’aucune loi ne va dans ce sens.
Il garantit notamment à une personne interdit bancaire de pouvoir ouvrir un compte,
en envoyant une des lettres de refus à la Banque de France, celle-ci créditera l’une des banques.
Sans compte, ce qui n’est pas autorisé
- Toucher un salaire de plus 1500 €
- Payer en liquide un commerçant au-delà de 3000 €
- Obtenir des aides comme la CAF, la Sécurité Sociale (elles n’auraient pas de trésorerie en liquide)
Comment les banques gagnent-elles de l’argent sur les comptes courants
(Ici nous ne parlons que des banques de détails).
Via des services payants que nous connaissons bien :
– Abonnement à des services de banque à distance
– Abonnement à des alertes de situation de compte
– Carte de paiement
– Paiement différé
– Frais / retrait à un DAB d’une autre banque
– Frais de virement SEPA
– Frais de mise en place d’un mandat SEPA
– Frais de prélèvement SEPA
– Commission d’intervention (tarif à l’opération)
– Frais de tenue de compte
– Commission d’intervention (tarif à l’opération)
tarifs-bancaires.gouv.fr
mais pas que :
Les banques ne gardent pas tout l’argent dans un coffre-fort.
Elles le font travailler en prêtant aux particuliers (crédit à la consommation, crédit immobilier) et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts).
Elles utilisent ces fonds pour financer l’activité économique en prêtant aux divers acteurs contre le paiement d’intérêts.
Une banque a donc besoin de liquidités, en gardant un maximum de confiance auprès de ses clients pour éviter un bank run.
D’où tirent-elles ces liquidités ? En puisant dans les dépôts ou en empruntant auprès d’autres banques ou des marchés financiers.
Si l’argent ne circule pas, alors le système se grippe.
Les investissements des banques françaises
L’empreinte carbone des plus grandes banques françaises représente près de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière.
Ce chiffre, édifiant, est le résultat de l’étude menée par Oxfam France et publiée en octobre 2020 :
Banques : des engagements à prendre au 4ème degré.
Les trois premières banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale)
ont même chacune une empreinte carbone supérieure à celle du territoire français !
Si les émissions de gaz à effet de serre des banques sont aussi considérables,
c’est parce qu’encore aujourd’hui, les banques investissent massivement dans les industries polluantes et dépendent notamment largement des énergies fossiles.
En 2018, une étude d’Oxfam France et les Amis de la Terre révélait que :
70 % de leurs financements énergétiques étaient orientés vers les fossiles
contre seulement 20% vers les énergies renouvelables, illustrant une addiction des grandes banques françaises à un système obsolète reposant sur les énergies fossiles :
le charbon, le pétrole et le gaz.
Bombes climatiques» : BNP Paribas mise en demeure par des ONG pour son financement de nouveaux projets pétro-gaziers
La Société générale accusée de vouloir larguer une « bombe climatique » en Australie
Hors certains organismes comme les amis de la terre, oxfam, colibris-lemouvement classent, conseillent ou informent sur des banques alternatives en fonction de leurs impacts.
Pourtant quelques banques se démarquent
À ce jour, je déclare n’avoir aucun lien d’intérêt avec les entreprises ou des organismes au sujet desquelles j’écris cet article.
De ces recommandations 2 banques sortent du lot,
j’en rajouterai une autre que j’ai découverte récemment,
ces classements ayant pour certain plus de 10 ans.
- la Nef
- le Crédit coopératif
- et Green Got
La Nef
C’est une coopérative (faisant partie du groupement de coopératives les licoornes)
de finance solidaire, agrée ESUS.
La Nef déclare financer uniquement l’écologie, le social et la culture,
en émettant 4 fois moins de C0² que les banques françaises traditionnelles
La banque publie la liste complète de ses financements.
2 solutions d’épargnes, un livret et un compte à terme.
En prenant un livret vous pouvez choisir soit :
– de faire un don de tout ou partie des intérêts à une des associations partenaires
– de minorer la rémunération de l’épargne ce qui impacte le taux d’emprunt proposé.
Vous pouvez aussi devenir sociétaire en achetant une part sociale de l’entreprise,
ce qui vous permettra de participer aux assemblées générales, et peser sur leurs décisions.
C’est aussi des prêts aux particuliers et du financement participatif (crowdfunding) éthique.
Le crédit coopératif
Également une coopérative, elle est associée à de nombreux partenaires, dont Terre de liens & WWF.
Depuis 2012, le Crédit Coopératif a formalisé ses pratiques en élaborant des lignes directrices volontaristes vis-à-vis des paradis fiscaux et judiciaires qui vont au-delà de la liste officielle de Bercy qui ne comprend que 7 pays. Définissant ainsi une liste d’exclusion d’une cinquantaine de pays à partir du classement réalisé par le Tax Justice Network, un collectif d’experts internationaux de référence utilisé par de nombreuses ONG.
Avec leur compte agir vous pourrez choisir parmi 3 domaines d’actions :
pour la planète, pour une société plus juste, pour entreprendre autrement
qui recevront le financement possible grâce aux dépôts.
Parmi les produits engagés vous trouverez :
– Un compte courant Agir
– Un livret de Développement Durable et Solidaire
– Un livre de Coopération pour ma région
et encore d’autres.
Le lien vers le crédit coopératif
Green Got
Pour commencer c’est un prestataire de paiement, sans proposition de crédit pour l’instant (ça serait en cours), ils ne sont pas autorisé à utiliser le terme banque.
Néanmoins Green Got, société indépendante, a une communication très engagée en écologie.
Elle propose de suivre les émissions de CO² des dépenses directement dans leur application.
Parmi leurs financements, on trouve celui de la flotte de l’ONG Wings of the Ocean,
qui récupère les déchets en mer et les traite,
mais aussi celui du développement de l’énergie éolienne en Turquie et de l’énergie solaire en Inde.
Côtés produits, Green Got c’est un compte courant & un compte épargne.
Conclusion
Voilà un moyen d’impact énorme sur notre société !
Notre carte de crédit représente bien plus qu’un bulletin de vote tellement la finance dirige les activités de toute la planète.
Cette démarche, changer de banque, à la portée de la plupart d’entre nous est un premier levier,
pour communiquer notre volonté de vivre et nous organiser plus intelligemment.
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