Là aussi sous projet crucial. La cuisine c’est l’autre partie du réconfort. Cuisiner, manger chaud en hiver, faire la vaisselle facilement, partager un moment convivial.



Cette pièce étant attenante à la chambre, c’est la prochaine que je rénove, voici le résumé de mes réflexions et réalisations :
Conception
Dans à peu près 15 m², je voulais une cuisine et un coin pour manger.
La partie cuisine allait forcément contre les murs pour des raisons pratico-techniques (arrivées d’eau et d’électricité), donc le coin repas devra être ailleurs. Je suis partie sur une disposition en forme de U, dont la dernière section sert de comptoir à manger. Pour gagner de la place mais aussi par cohérence esthétique, la table à manger sera la continuité du plan de travail, pour éviter les espaces perdus feront leur apparition.
En consultant les normes autour des assises, j’ai vu que s’asseoir au comptoir pourrait gêner le couloir menant à la chambre. Pour cela j’ai fait un décroché la dernière bar du U pour le rentrer légèrement et garder l’appendice pour le micro-onde. On m’a donné celui-ci quand j’ai tenté de me lancer dans cuisine, l’idée était de pouvoir m’en servir dans les marchés mais c’est du passé. Maintenant il me sert surtout à réchauffer – principalement le café – au lieu de lancer la plaque de cuisson. Je n’ai pas vérifié mais il me semble que ça demande moins d’énergie.
Voilà pour le squelette. Après vient la disposition des zones : chaudes, préparation et vaisselle. Les objectifs sont multiple :
- Éloigner le plus possible le réfrigérateur des zones chaudes
- Avoir une circulation pratique : découpe près de la cuisson mais aussi du compost et ce dernier près de l’évier
- De la place pour ranger ce qui est utile au bon endroit :
- Ustensiles de cuisson, sous la plaque
- Huiles pour le chaud près de la plaque
- Épices près de la plaque et du plan de travail
- Épicerie & réfrigérateur sous le plan de travail
- Il aurait été pratique d’avoir le point chaud pas trop loin de l’eau pour par exemple rincer ou remplir d’eau
Il y a aussi la lumière et leurs contrôles. 2 zones d’éclairages sont prévues, une pour la cuisine et l’autre pour manger. Ces interrupteurs doivent être le plus accessibles possibles tout en respectant les normes (comme près de l’évier, j’en parle un peu plus bas).
Donc 2 va & vient, 1 à l’intérieur du U aux extrémités pour éclairer la cuisine, et l’autre aux extrémités de la pièce (du couloir) pour éclairer la table à manger et le reste de la pièce.
L’isolation & l’électricité
Comme pour Chambre atelier – partie I j’ajoute 25 cm de laine de bois au plafond et 5 au mur nord (ayant le projet d’isoler par l’extérieur plus tard).
J’ai trouvé une petit astuce pour respecter l’espace de dilatation des planches OSB en posant des petits clous sur les languettes mâles des planches. Bloquant ainsi l’emboîtement à 2 mm de la partie mâle de la partie femelle.
Cette étape me permets de faire passer l’électricité plus discrètement que les baguettes initiale.
Sur cette partie quelques circuits dédiés :
- Chauffe eau
- Protection Équipotentielle Secondaire
- Plaque de cuisson
- Lumière (en commun sur plusieurs pièces)
- Le reste des prises
Pour les prises la réflexion était :
- Une prêt de la plaque, pour un mixeur ou bras plongeant
- Une autre au bout du comptoir, je l’appelle prise invité
- Une autre pour le micro onde
Pour les interrupteurs en va & vient :
- Un pour le comptoir / salle à manger aux extrémités de la pièce
- Un pour le fond de la cuisine (évier et plan de travail) à l’intérieur du U
- La plaque sera éclairé par la future hotte
Protection Équipotentielle Secondaire
C’est un câble de terre (dans mon cas de 6 mm²) qui relie le cuivre du circuit d’eau au bornier de terre du tableau électrique. Permettant en cas de contact électrique avec le conduit, de protéger les personnes si elle même sont en contact avec le cuivre électrisé.

La plaque
Une section plus importante (4 mm²) qui aura elle aussi une disjoncteur différentiel dédié.
Quand je chauffe la maison je privilégie la plaque du poêlito pour limiter ma consommation électrique et profiter du 2 en 1. J’ai pu faire :
- Endives au jambon
- Risotto
- Même des tartines de fromage fondu (avec un grill + un couvercle)
- Œufs durs ou mollets
- …
- Mais pas le café du matin, ne faisant pas de flambé à ce moment là pour l’instant (et pas la patience non plus)
J’ai d’ailleurs agrandi la zone de plaque de cuisson en découpant la tôle au-dessus de la vitre de ce dernier lors sa réparation (fuite de sable dans la chambre de combustion)
Éclairage
Il a fallut bien simuler la position des spots pour être sur qu’ils visent les bonnes zones (éviers, plan de travail, table à manger), surtout avec un plafond incliné.
Initialement je partais sur des spots encastrés, mais les contraintes avec l’isolation (cloche de 8 cm de protection dans l’isolant) m’ont refroidi. Finalement des spots apparents, de plus articulés, font bien l’affaire.
L’eau
Chauffe eau
Il a fallut finir l’installation de celui-ci, en particulier le groupe de sécurité.
Cette partie est simplement une sorte d’évacuation plus évoluée, qui permet au changement de volume de l’eau dans le chauffe eau de s’évacuer sans mettre trop en pression ce dernier.


Mitigeur
Petit défi pour le trouver. Je voulais absolument essayer une pose murale (pour ne pas devoir nettoyer autour de la base) et qu’il soit en bec de cygne, histoire d’avoir un maximum de place en dessous pour faire la vaisselle confortablement. J’ai évité les douchettes car ça provoque le décalage des prises à 1,20 m au lieu de 60 cm.
La platine de fixation a été un défi également. Travaillant au cuivre, aucune platine compatible en magasin. Il a fallut commandé en ligne ce qui n’est jamais le plus tranquillisant.
J’ai dû anticiper l’épaisseur de l’enduit, rendu possible grâce à des rosaces de plomberie.

Pour la future eau filtrée, j’ai crée un circuit dédié pour ne pas filtrer toute l’eau froide, seulement celle à boire directement. Débouchant sur un robinet poussoir en façade (ça rappelle l’école). Je suis mitigé 😀 sur le choix de celui-ci :
- D’un côté l’arrêt, est automatique (mais non réglable dans ce modèle)
- D’un autre côté, si c’est pour une petite carafe, je gaspille de l’eau.
J’ai eu du mal à trouver un robinet non poussoir en façade, sa position était délicate car il fallait :
- Qu’il soit bien au dessus du receveur
- En ayant assez de la place en hauteur pour remplir une carafe
- Mais sans gêner le mitigeur rabattu sur le côté.
Donc avec une poignet de manipulation ça compliquait l’affaire.
Évier (en particulier sa hauteur)
Pas mal de calculs et de simulations. Il me semble que la plupart des éviers son trop bas et je me posais la question sur les défauts d’une hauteur trop grande. À l’usage, même avec des personnes plus petites je n’en ai pas vu beaucoup.
J’ai décidé d’avoir un plan de travail à 90 cm du sol fini, donc le fond de l’évier doit être à 93 cm et ses bords (15 cm de haut) 105 cm. On peut même poser ses avant-bras dessus pour se reposer un peu.
Sol
L’OSB m’a paru un choix solide et pas cher (5 fois moins que le parquet).
Mais il fallait un sol droit.
Ragréage
On observant la non planéité du sol et pour éviter que l’OSB travaille trop et s’use, j’ai dû faire un ragréage. N’ayant pas le courage de le faire sur toute la pièce et de gros doutes sur la hauteur du sol je n’ai fait que le couloir qui semblait être le moins régulier.


Ce qui m’a permis de poser l’OSB avec des espaces de dilatation seulement aux extrémités de la pièce, pas à chaque morceau contrairement au plafonds et murs.
Puis j’ai fini sur une vitrification classique en 3 couches. Pas le plus écologique, dommage. Je ferai mieux la prochaine fois.
Plan de travail
Plusieurs usages : cuisiner, laver la vaisselle et manger (sur un comptoir), donc une disposition en U :
- Un linéaire pour préparer à manger
- Un linéaire pour la vaisselle
- Et le dernier pour manger
Passant du temps sur place, les étapes de travaux me font gagner en confort alors chacune est précieuse. Du coup pendant le séchage du ragréage, j’ai posé les tasseaux pour le plan de travail en anticipant l’épaisseur de l’OSB au sol.
Avec la même réflexion que le sol (bois + coût) je voulais encore du bois mais en limitant les coûts. Comme j’apprécie l’aspect du des tranches de contre-plaqué et comparant les prix j’ai opté pour 2 couches de contre-plaqué (50 % d’économie par rapport à du massif).
Quelques mauvaises surprises à la livraison, en particulier l’ondulation des planches qui ont eu du mal à se coller. C’est fou la force que ça a !
Finalement j’ai vissé par le dessous tout les 5 cm.
Bonne surprise, avec la chute j’ai pu faire un grand pied dans le même matériau créant un linéaire en 3 dimensions (pas sûr du terme du coup).

Par habitude, j’intègre toujours un bac à compost dans le plan de travail. Je trouve ça très pratique. Celui-ci est un bac gastronomique qui se lave facilement.

J’ai voulu teinter le dessus du plan de travail, et là, ça été un sketch.
Après un test concluant la veille, j’ai appliqué le produit sur le bois, mais cette fois j’ai oublié de bien mélanger à chaque fois. Résultat : un plan de travail tout en dégradé, d’une zone sans teinte à une zone presque noire. Finalement je ne le regrette presque pas. À corriger tout de même le jour ou je le rénoverai.

Meubles
Un regret, c’est de ne pas avoir réussi à faire de la récup’. Il faut nicher, ça demande du temps. On se rend compte qu’il y a de vrais pros dans ce domaine alors pour trouver une bonne affaire, aux bonnes dimensions, il faut se lever de bonne heure !
De plus avoir de bons tiroirs me tenait à cœur, il faut penser à son dos.
Je suis parti sur des caissons et tiroirs ikea (malheureusement) mais en utilisant des chutes de d’OSB (encore !) pour les façades, ce qui m’a permit de faire une économie de 20 %.
L’avantage de ces façades c’est que je pourrai les remplacer ou modifier sans avoir de peine. Par exemple j’ai un tiroir pour les légumes et je penses faire des trous réguliers pour laisser s’échapper les gaz et le garder aéré.
Par contre il a fallut récupérer les bonnes côtes pour la fixation des façades aux structures de tiroir. Un petit tour sur reddit est c’était réglé.
Extrait des côtes verticales :
- 204 mm
- 185 mm
- 136 mm
- 117 mm
- 58 mm
- 39 mm
Et 32 mm pour les bords horizontaux
Pour les poignets, je les ai dénichés à recyclerie de Toucy, 0,50 € / pièce.

3 tiroirs (dans un meuble de 60 cm) sont largement suffisant pour stocker l’épicerie. Pour les ustensiles de cuisines 2 grands tiroirs + 1 à couvert me suffise amplement.
Le reste de la vaisselle est stocké sous le comptoir.
Électroménager
Vu la configuration de la pièce, avec son plafond penché et bas côté mur (haut côté fenêtre) il me fallait un réfrigérateur de petites tailles. J’ai pu en récupéré un et même un congélateur (pour l’instant inutilisé et débranché, à méditer) s’intégrant parfaitement. Merci encore à la généreuse donatrice !
Aspect
J’ai crains d’avoir trop d’OSB, que son motif soit lourd à regarder. Mais finalement pas du tout, c’est chaleureux et techniquement je peux enchaîner plus facilement sans trop changer de méthodes. Content de ne pas avoir multiplié les essences de bois, ce qui pour le coup aurait peut être été moche ou perturbant à mon goût.
Le fait de l’avoir utilisé pour les façades des caissons, les efface un peu je trouve.

J’ai finit la pièce en rehaussant le banc à fleur de la fenêtre et ajouté des rideaux thermiques.

La suite
Comme pour la chambre, les cloisons seront enduits d’argile. Pour l’instant j’ai envie de profiter de ces pièces, alors je reporte cette partie.
J’ai le projet de tenter des joints argile + huile de lin, pour l’instant je procrastine sur le sujet.
Il reste aussi à installer une hotte, donc préparer l’évacuation vers l’extérieur etc. On verra aux beaux jours. Celle-ci sera surtout utile à la mi-saison, quand je n’aère pas assez et que le chauffage ne fonctionne pas à fond. Car c’est à cette période que j’ai relevé le plus haut tôt d’humidité.


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