Olivier Hamant propose une nouvelle façon de voir le monde, qui apporte une forme d’apaisement lorsqu’on prend le temps de l’écouter jusqu’au bout. Il affirme que le changement est déjà en marche, non par choix mais par nécessité, bien que ce mouvement reste discret. Pourtant, en observant les transformations inspirées du vivant, on perçoit des évolutions concrètes qui contrastent avec le discours dominant des médias, souvent focalisé sur les crises et les catastrophes.
Chercheur et biologiste, Olivier Hamant explore comment la nature nous enseigne la résilience et la robustesse face aux crises.
La fragilité de la spécialisation
Dans ses travaux, Olivier Hamant montre comment notre modèle économique et industriel repose sur une logique de spécialisation extrême. Cette approche permet d’optimiser la productivité et l’efficacité, mais elle nous rend également plus vulnérables aux crises et aux imprévus (voir la théorie du cygne noir par exemple).
Un système trop spécialisé perd en adaptabilité. Par exemple, une agriculture ultra-spécialisée avec des monocultures intensives est très productive en temps normal, mais elle s’effondre dès qu’un élément perturbateur (climat, parasites, crise énergétique) survient. De même, une chaîne de production optimisée au maximum devient fragile face à une rupture d’approvisionnement.
Ces arguments reviennent aussi dans le domaine de l’anti-fragilité.
La spécialisation, qui est tourné vers la productivité rend par contre incapable au changement. Hors comme le souligne l’auteur, nous sommes dans un monde qui change & une société qui change aussi de plus en plus vite.
Les recettes de la robustesse
Olivier Hamant propose plusieurs leviers pour construire des systèmes plus robustes et résilients :
La diversification : en agriculture, en économie, dans nos modes de production. Un système diversifié encaisse mieux les chocs.
Le relâchement de l’optimisation : ne pas chercher la performance maximale à court terme, mais laisser des marges de manœuvre pour s’adapter.
L’inspiration du vivant : la nature fonctionne sur des principes d’adaptation progressive et d’interdépendance, des pistes à suivre pour repenser nos modèles.
Le collectif : des organisations plus horizontales, capables de mieux réagir aux imprévus et aux crises.
Les indices qu’elle est déjà en train de se mettre en place
Il y a des signes concrets que cette transition vers plus de robustesse est en cours :
- Des entreprises commencent à repenser leurs chaînes d’approvisionnement en intégrant plus de relocalisation et de diversité.
- L’agroécologie se développe en réponse aux limites du modèle agricole intensif.
- L’économie circulaire et la réparation prennent de l’ampleur, remettant en question la logique du tout jetable.
- Les collectivités expérimentent des modèles plus coopératifs et résilients, comme les régies locales d’énergie ou les monnaies locales.
C’est ce que je retiens de son discours donc c’est forcément réducteur. N’hésitez pas à consulter ces conférences qui sont très bien faites.
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